La vigne, apportée par les Orientaux, apparait d’abord à Marseille, puis à Vienne et, au IIIème siècle, envahit les riants côteaux des rives de la Moselle, axe fluvial important chanté par le poète romain Ausone.
Ma grand-mère était enfant de vignerons, comme l’avaient été ses parents, ses grands-parents et toute sa famille, aussi loin qu’il m’a été possible de remonter dans le temps.
Cette situation n’était pas exceptionnelle, car pendant de nombreux siècles, la viticulture a été la principale activité des habitants de Chaligny.
Les "côtes" ensoleillées, s’étalant autour du village, étaient propices à cette culture. Les vendanges donnaient un vin gris très apprécié, notamment par Charlemagne.
Ce panorama montre le village avec ses côtes recouvertes de vignes, tel que l’ont connu nos grands-parents, leurs parents et les parents de leurs parents, etc...
En 1861, (mon arrière-grand-mère : Marie Julie Galliot avait 15 ans), le Conseil municipal interdit de fréquenter les vignes, sauf le mardi et le samedi. Les sentiers où le public pourra passer pendant la défense sont : les sentiers des Corvées, des Grandes Vignes, de Grehinvaux et de la Croix Blanche.
Il est également défendu de vendanger avant le 7 octobre.
Chaque année, le jour du début des vendanges était déterminé par un groupe de propriétaires désignés qui vérifiaient si le raisin était suffisamment mûr. Le Préfet prenait alors un arrêté pour stipuler le jour des vendanges.
Sept ans plus tard, en 1868, le Conseil Municipal déclare que les vendanges auront lieu sans interruption de 6 h du matin à 7 h du soir. Interdiction est faite de grapiller et de vendanger après la nuit close et pendant la nuit.