Marié en 1353 avec Marie de Luxembourg, dame de Houdanc
° 1300, + juin 1365
Fille de Jean de Luxembourg, seigneur de Ligny
Dont 4 enfants :
Henri V a également un fils naturel connu sous le nom de Bâtard de Vaudémont.
Après la mort d’Henri V et pendant la minorité de ses filles, Marie de Luxembourg assure la gestion du comté et de Chaligny.
Quand Henri V recueille le fief de son père, il est encore très jeune et reste sous la tutelle de son grand-père maternel, Henri III de Vaudémont, pendant quelques années. Ce dernier se consacre à la défense des intérêts de cet unique petit-fils qu’il affectionne particulièrement.
Henri V est fait chevalier entre août 1346 et juin 1348. Après la mort de son oncle en 1346 à Crécy, son grand-père maternel lui cède le 30 août 1347 le comté de Vaudémont.
"A tous ceulx qui verront et orront ces présentes lettres, Henris, Cuens de Waudemont, salut. Sachent tuit que, comme nous soiens desmys et devestus en la main de nostre très chier fil Henry, signeur de Joinville et de Rinel, seneschal de Champaingne, de toute nostre comtey et heritaige que nous aviens et poviens avoir, et de ce l’en avons bailli"s lettres seellées de nostre grant seel, et il soit ainsi que nostrediz filz ait certainnes lettres seellées dou tabellion dou roy et de la comtée de Bar faisans mention de mil livrées de terre et autres choses qu’il at, doit penre et avoir sur la terre de Chaligney ou au plus près, selonc ce que plus plainnement est contenu els dites lettres, nous volons, acordons et octroions que, non ostant acort ne lettres que nous aiens faites ne acordées à nostredit fil, ne nostrediz filz à nous, que les lettres devant dites soient et taingnent tousjours en leur force et vertu, senz en riens estre corrompues ne infraintes. En tesmoing de veritey nous avons seellées ces lettres de nostre grant seel, qui furent faites et données à Chaligney, le juedy après la Décolation saint Jean, l’an de grace mil trois cens quarante et sept, on moix d’avoust."
Le contrat de mariage du 13 mai 1353 entre Henri V et Marie de Luxembourg stipule que cette dernière recevra une rente constituée sur les terres de Chaumont, Chaligny et Reynel.
Henri V prend part aux croisades et guerroie avec Jean le Bon, roi de France : guerres contre les Anglais dès 1352, en Bretagne, à Poitiers où il est fait prisonnier avec le roi de France.
Il paie sa rançon et se joint au Dauphin (futur Charles V) pour combattre la coalition des Anglais et des Navarrais. Il devient lieutenant du roi en Champagne.
Vers la fin mai 1358, le soulèvement des paysans ou Jacquerie est sévèrement réprimé et anéanti en moins d’un mois. Les villes et villages qui lui ont été favorables doivent être punis.
Henri V exécute cette mission avec tant de cruauté (nombreuses exécutions) que le régent le blâme. Mais il est vite pardonné et, en récompense de ses services, il reçoit, le 4 août 1358, la jouissance viagère de la châtellenie de Vaucouleurs du futur Charles V.
Des troubles éclatent rapidement entre Henri V et ses deux suzerains : le duc de Lorraine pour Chaligny et le duc de Bar pour Vaudémont, Châtel sur Moselle et Bainville aux Miroirs.
La paix précaire établie en 1361 est rompue avec l’arrivée de son ami Arnaud de Cervolles (1), dit l’Archiprêtre, qui amènent ses bandes de « Bretons » aux limites des duchés.
Chaligny et Vézelise sont confiés à la garde d’Arnaud de Cervolles, qui promet de traiter les habitants comme ses propres soldats.
Chaligny, à partir de ce moment, dépend de l’Archiprêtre, qui pille, viole, tue et n’hésite pas non plus à trahir ses amis si son intérêt le commande. Nul doute que les Chalinéens aient eu à souffrir de cette "protection".
Au printemps 1363, les ducs (Lorraine et Bar) attaquent le comté et assiègent Chaligny défendu par Cervolles. Le siège de Chaligny aurait débuté fin mai ou début juin pour se terminer dans les premiers jours de juillet.
Le 13 août 1363, le duc Robert de Bar dépose les armes et verse au comte de Vaudémont et à l’Archiprêtre 20 000 florins de Florence comme indemnité pour l’attaque du château et rachète les prisonniers.
Le 11 septembre 1363, c’est au tour du duc de Lorraine de payer 30 000 florins pour le rachat des prisonniers.
Le 11 octobre 1363, Henri V se débarrasse de Cervolles en lui abandonnant les indemnités versées par les ducs, et lui donne de surcroît une maison forte à Voiny.
Le 19 mai 1364, Henri V assiste au sacre de Charles V à Reims, parmi les plus grands seigneurs de France, dont le duc de Bar.
Puis, le duc de Bar et lui, délivrent le pays des Compagnies en les envoyant au roi de Hongrie pour l’accompagner et délivrer les Saints Lieux.
Entre les 6 juin et 4 juillet 1365 (date incertaine), Henri V meurt et suit dans la tombe ses deux fils, ne laissant derrière lui que deux filles dont sa veuve, Marie de Luxembourg assure, jusqu’à leur majorité ou leur mariage, la gestion des biens de feu Henri V, et un fils naturel.
Famille aussi ancienne que celle des Capétiens, le nom des Joinville disparait avec Henri V.
Dès sa nomination, son attitude pousse 13 cardinaux à déclarer son élection nulle. Ils élisent un nouveau pape : Robert de Genève, qui prend le nom de Clément VII et siège à Avignon à partir du 20 juin 1379.
En 1408, le concile de Pise élit un troisième pape : Alexandre V. A partir de ce moment, l’église catholique est tricéphale : c’est le Grand Schisme d’Occident ou le Grand Schisme.
Les Joinville-Vaudémont, par leurs liens de parenté sont de chauds partisans de Clément VII. Les pays les plus riches de la chrétienté le soutiennent également, et ce d’autant plus facilement que Urbain VI, en Italie, fait exécuter ses propres cardinaux...
La renommée de la cour de Clément VII est rehaussée par la présence de son neveu, le jeune cardinal Pierre de Luxembourg, dont l’immense piété et l’accumulation des privations et pénitences finissent par causer sa mort prématurée. De nombreux pélerins viennent se recueillir sur son tombeau et assistent à des miracles.
Une procession a encore lieu chaque année à Châteauneuf-du-pape où une chapelle fut construite à l’emplacement où Pierre de Luxembourg a vu Jésus sur la croix.
Clément VII n’a qu’un seul souci : installé sur les hauteurs de Baux, le routier Raymond de Turenne écume la région.
Clément VII décède le 16 septembre 1394.
En 1417, le concile de Constance dépose les deux antipapes et engage Grégoire XII, successeur de Urbain VI, à renoncer à sa charge.
Le nouveau pape, Martin V, est élu par un conclave de cardinaux et de représentants de l’Allemagne, de l’Angleterre, de l’Espagne, de la France et de l’Italie. Le 16 mai 1418, il s’installe à Rome et reconnait tous les cardinaux nommés par ses prédécesseurs. C’est la fin du grand Schisme qui a duré 40 ans.
Faire un clic droit sur les liens :
Gallica :
(1) D’après H.-François Delaborde, Arnaud de Cervolles serait, par son mariage avec Jeanne de Châteauvillain, le neveu de la soeur d’Henri V.