Fils cadet d’Antoine 1er le Bon, duc de Lorraine et de Bar et de Renée de Bourbon-Montpensier, dame de Mercoeur
Petit-fils de René IIEvêque de Metz de 1543 à 1548
Evêque-comte de Verdun de 1544 à 1548
Régent du duché de Lorraine en 1545 avec Chrétienne de Danemark, mère du future duc, et régent unique de 1552 à 1559
Comte de Chaligny le 21 novembre 1562
Marquis de Nomeny le 9 juin 1567
Duc et seigneur de Mercoeur le 8 mars 1576
Pair de France le 5 mars 1576
Prince du Saint-Empire° 17 octobre 1524 au château de Bar-le-Duc
+ 24 janvier 1577, inhumé à l’église des Cordeliers à NancyLe patronyme "Mercoeur" est souvent écrit "Mercure", aussi bien dans les lettres du roi de France, Henri IV, que dans de nombreux ouvrages imprimés à la fin du 16ème siècle et au début du 17ème siècle. (Recueil des lettres missives d’Henri IV par M. Berger de Xivrey, 1843)
- Mariage du 23 janvier 1549 à Bruxelles, vers 17 heures
avec
Marguerite d’Egmont ou Aigmont
Fille de Jean IV, comte d’Egmont et de Florence de Luxembourg, princesse de Grave
° en 1517 à Bar-le-Duc
+ 10 mars 1554 à Nancy- Mariage du 24 février 1555 à Fontainebleau
avec
Jeanne de Savoie-Nemours
Fille de Philippe de Nemours, évêque-comte de Genève, baron de Faucigny et de Beaufort (dynastie de Savoie), oncle du roi de France, François 1er, et de Charlotte d’Orléans-Longueville, tous deux décédés avant 1555
° en 1532 à Annecy
+ 5 juillet 1568 au château de Nomeny- Mariage du 11 mai 1569 à Reims
avec
Catherine de Lorraine-Aumale
Fille de Claude II de Guise, duc d’Aumale, et de Louise de Brézé
° 8 novembre 1550 au château de Saint-Germain
+ 25 juillet 1606dont 4 enfants du 1er mariage :
- Marie (° 9 février 1550) : Son parrain est Charles-Quint qui, ne pouvant se rendre en Lorraine, envoie à sa place son capitaine des archers de corps, Charles de Brimeu, comte de Meghem, tenir Marie sur les fonts baptismaux, le 13 mars 1550
- Catherine, née le 26 février 1551
- Henri, comte de Chaligny (° 9 avril 1552 à Commercy)
- Louise (° 30 avril 1553, + 29 janvier 1601 à Moulins, transférée à la basilique Saint-Denis en 1817), mariée le 15 février 1575 avec Henri III, roi de France, fils de Catherine de Medicis.
dont 6 enfants du 2ème mariage :
- Philippe Emmanuel, (° 9 septembre 1558 à Nancy, + 19 février 1602 à Nuremberg, inhumé à la chapelle des Cordeliers à Nancy), duc de Mercoeur en 1577 ; de Penthièvre en 1579, marquis de Nomeny, prince du Saint Empire, gouverneur de Bretagne, marié le 12 juillet 1576 à Paris avec Marie de Luxembourg (° 12 février 1562 à Lamballe, Côte d’Armor, + 6 septembre 1623), fille de Sébastien de Luxembourg et de Marie de Beaucaire
- Philippe-Louis (1589-1590)
- Françoise (° 1592, + 8 septembre 1669 à Paris) duchesse de Mercoeur, de Penthièvre et d’Etampes, princesse de Martigues en 1623, mariée le 16 juillet 1608 à Fontainebleau avec César de Bourbon, duc de Vendôme, fils d’Henri IV et de Gabrielle d’Estrée
- Charles de Lorraine-Vaudémont (° 1er avril 1561, + 30 octobre 1587, inhumé à la chapelle des Cordeliers à Nancy), cardinal (1578 par Grégoire XIII), évêque de Toul de 1580 à 1587, puis évêque-comte de Verdun en 1585,
- Jean (° 14 septembre 1563 à Deneuvre, inhumé à Baccarat)
- Marguerite (° 14 mai 1564 à Nomeny, + 20 septembre 1625, inhumée aux Capucines à Paris, couvent doté par sa soeur, la Reine Louise, et sa belle-soeur, la duchesse de Mercoeur)
- mariée en premières noces le 23 septembre 1581 avec Anne de Châteauneuf-Randon, duc de Joyeuse (° 1561, + 20 octobre 1587 à la bataille de Coutras, à l’âge de 26 ans)
- mariée en secondes noces le 31 mars 1599 avec François, duc de Piney-Luxembourg (+ 1613), fils d’Antoine de Luxembourg et de Marguerite de Savoie, veuf de Diane de Lorraine
- Claude (fille, ° le 12 avril 1566 à Nomeny)
- François (° 15 septembre 1567, + 1596), marquis de Chaussin
dont 5 enfants du 3ème mariage :Diane de Lorraine est la fille de Claude II de Lorraine, marquis de Mayenne, puis duc d’Aumale et de Louise de Brézé, mais aussi, du côté maternel, la petite-fille de Diane de Poitiers et du côté paternel, l’arrière-petite-fille de René II de Vaudémont. Elle est aussi cousine germaine des ducs de Mayenne et de Guise.
- Henri (° 31 janvier 1570, + 26 novembre 1600 à Vienne, en Autriche, son coeur a été déposé dans l’église des Capucins à Bar-le-Duc), comte de Chaligny, prince du Saint Empire, marié le 19 septembre 1585 avec Claude, marquise de Mouy (° 1572 au château de Thugny, + 3 novembre 1627 à Charleville), fille de Charles, marquis de Moy (ou Mouy) et de Françoise de la Chambre, veuve (à 12 ans) de George de Joyeuse, baron de Saint Didier (+ à 18 ans, 15 mois après son mariage)
dont 4 enfants :
- Charles de Lorraine, évêque de Verdun après son oncle Eric, + 28 avril 1631 dans la maison des Pères Jésuites de Tolosa dont il était le Supérieur.
- Henry de Lorraine, marquis de Moy et Comte de Chaligny (° 1596, + 10 juin 1672)
- François de Lorraine, évêque de Verdun de 1623 à 1661, abbé de Moy-en-Monstier, Grand Doyen de Cologne et chanoine de Liège (° 10 janvier 1599 à Fougères, + 10 juin 1672 à Dieuze), marié le 10 août 1661 avec Christine de Massauve (+ vers 1675)
- Louise de Lorraine, épouse de Florent, Prince de Ligne et Marquis de Roubaix, très estimée à la cours d’Isabelle, infante d’Espagne et princesse des Pays-Bas. Elle entre au Couvent de Douai, dans l’Ordre de la Pénitence de Saint-François et termine sa vie au Monastère de Mons-en-Hainaut
- Christine (° 24 septembre 1571)
- Antoine (° 27 août 1572, + 1587), évêque de Toul, abbé de Beaulieu, chanoine de Trèves
- Louise (° 27 mars 1575)
- Henri, dit Eric de Lorraine-Chaligny (° 14 mars 1576, + 27 avril 1623, inhumé au couvent des Capucins de Varangéville), évêque de Verdun (1593-1611), abbé de Moyenmoutier et de Saint-Vanne
Nicolas est élevé à la cour du duc de Lorraine, son père, au sein d’une fratrie de six enfants. Son frère, François, filleul du roi de France François 1er, héritier du duché est son aîné de 7 ans, mais sa soeur Anne n’a que deux ans de plus que lui. Il ne connaîtra pas longtemps son petit frère Jean qui meurt à l’âge de 6 ans, ni les deux enfants qui naissent ensuite en 1528 et 1530 : Antoine et Elisabeth, et qui meurent également jeunes.
En 1529, à l’âge de 5 ans, il reçoit la coadjutorerie de Metz.
En 1535, à l’âge de 11 ans, il obtient en commande l’abbaye de Moyenmoutier.
En 1539, Nicolas est un adolescent de 15 ans à la mort de sa mère, Renée de Bourbon-Montpensier, issue d’une famille puissante et proche du roi de France. Il hérite de sa mère la baronnie de Mercoeur, importante seigneurie d’Auvergne.
En 1543 et 1544, il est nommé (et non investi) aux évêchés de Metz et Verdun.
En 1544, il a 20 ans quand son père meurt à son tour : son frère François, filleul du roi de France François 1er, hérite du duché et devient François 1er, tandis que Nicolas reçoit les évêchés de Metz et Verdun.
Il est facile d’imaginer combien Nicolas est très fier de ses origines.
Son père Antoine 1er, duc de Lorraine, a réussi à assurer un vrai prestige à la Lorraine, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. En 1542, par le traité de Nuremberg, la Lorraine est devenue indépendante vis-à-vis de l’Empire : moyennant une contribution annuelle équivalant aux deux tiers de celle payée par un électeur, le vieux lien de vassalité a été transformé en un lien moderne de protectorat. La neutralité observée par le duc Antoine, tout au long de son règne, dans le conflit qui oppose François 1er et Charles-Quint, lui permet de jouer le rôle de médiateur entre ces deux puissances. (Les rapports établis en 1542 entre l’Empire et la Lorraine existeront jusqu’en 1738).
Les récits des exploits de sa famille, dont son enfance a été bercée, l’entraînent à rêver d’un destin éclatant et d’une position privilégiée parmi les hommes de son temps.
En 1545, François 1er, duc de Lorraine, meurt prématurément à l’âge de 28 ans en laissant pour héritier un jeune enfant de 2 ans : Charles III. La régence est confiée à la mère du nouveau duc : Chrétienne de Danemark (nièce de Charles-Quint) et à son oncle paternel, Nicolas de Vaudémont.
Ce dernier abandonne immédiatement ses évêchés, trop heureux de retrouver une vie séculière plus conforme à ses désirs profonds et où il peut déployer son énergie et ses aptitudes.
Nicolas de Vaudémont, Bourbon par sa mère et proche des Valois, s’oppose rapidement à Chrétienne du Danemark, nièce de Charles-Quint et donc partisane de l’Empire, au sujet de la politique du duché de Lorraine.
Au cours de l’hiver 1547-1548, il accompagne Chrétienne de Danemark à la diète de Augsbourg, bien que la Lorraine ne soit pas obligée de s’y présenter depuis le traité de Nuremberg. Les deux co-tuteurs arrivent le 25 septembre 1547 et restent jusqu’au 16 février 1548 à Augsbourg. A cette occasion, Nicolas obtient de Charles-Quint le titre de comte de Vaudémont, auquel n’est cependant attaché aucune seigneurie effective, puisque le comté de Vaudémont est maintenant indivisible du duché de Lorraine par une clause du testament de René II, grand-père de Nicolas, rédigé en 1506.
Peut-être est-ce au cours de ce séjour à Augsbourg que Nicolas de Vaudémont rencontre Marguerite d’Egmont, issue de l’une des plus nobles et puissantes familles des Pays-Bas, et envisage de l’épouser.
Bruxelles, 23 janvier 1549, vers 17 heures : Nicolas de Vaudémont épouse Marguerite d’Egmont
Conduit par l’empereur Charles-Quint, le comte de Nicolas de Vaudémont se rend à la chapelle où il doit être uni à Marguerite d’Egmont qui arrive, vêtue d’une somptueuse robe de mariée de drap d’or constellée de pierreries et de perles. Elle est conduite par Eléonore, reine douairière de France et par Marie, reine douairière de Hongrie.
Après la célébration du mariage, la reine de Hongrie convie les nouveaux mariés et leurs invités à un souper composé de trois plats. Ensuite, les prix sont distribués aux vainqueurs du combat à pied qui a eu lieu au début de l’après-midi. La mariée est enfin conduite dans une chambre, tendue de drap d’or et de velours cramoisi où se trouve un lit tout aussi richement paré.
Parmi les parents proches se trouvent : le duc et la duchesse de Grave, la comtesse Françoise d’Egmont, le duc et la duchesse d’Arschot
Parmi les invités se trouvent : le comte et la comtesse de Lalaing, le comte et la comtesse de Mansfeld, les comtesses d’Aultremont et de Nogarole, le prince de Piémont, les ducs de Holstein, de Brunswick, d’Orange-Nassau et de Chimay, le comte d’Arenberg, baron de Barbançon, et plusieurs autres chevaliers de l’Ordre (de la Toison d’Or) et seigneurs.
Le lendemain, 24 janvier 1549, habillée d’une robe de drap d’argent fluide et de velours vert damassé, Marguerite d’Egmont se rend à la chapelle pour entendre la messe, puis elle dîne avec la reine de Hongrie, et après le dîner, ouvre un bal qui durera jusqu’à 17 heures. La reine et la jeune épousée se rendent alors chez la comtesse Françoise d’Egmont, mère de l’épouse, qui offre un riche banquet à la compagnie.
Le troisième jour, 25 janvier 1549, c’est au tour du duc Philippe II d’Arschot, gouverneur du Hainaut et beau-frère du marié, d’offrir un banquet.
Précisions sur les personnes présentes au mariage du comte Nicolas de Vaudémont et de Marguerite d’Egmont :
La reine douairière de France : Eléonore de Habsbourg, âgée de 54 ans, sœur de Charles-Quint, veuve de Manuel 1er, roi du Portugal, puis veuve de François 1er, roi de France
La reine douairière de Hongrie : Marie de Habsbourg, âgée de 44 ans, sœur de Charles-Quint, régente de la Basse-Hongrie, gouvernante des Pays-Bas pour Charles-Quint, veuve de Louis Jagellon ou Louis II, roi de Hongrie.
Françoise de Luxembourg, âgée de 54 ans, mère de Marguerite (la mariée) et de Lamoral, veuve de Jean IV d’Egmont (+ 1528), sœur et héritière de Jacques de Luxembourg, gouverneur de Flandre, prince de Steehuyze et de Gavre, seigneur de Fiennes, de Gruythuyzen, etc.. La famille Egmont est une des plus nobles et des plus puissantes familles des Pays-Bas. Françoise de Luxembourg était considérée comme la plus belle de toutes les Flamandes.
Le prince et la princesse de Grave :
Lamoral, comte d’Egmont, âgé de 27 ans, frère de la mariée, conseiller et chambellan de Charles-Quint, chevalier de la Toison d’or en 1546. Il a épousé, en 1544, Sabine von Simmern, duchesse de Bavière. Sa mère lui donne à cette occasion la principauté de Grave. De belle prestance et doté d’une excellente mémoire, il parle et écrit plusieurs langues. Il est considéré comme le plus grand capitaine de son temps. Gouverneur et capitaine général de la Flandre et de l’Artois, membre du Conseil d’état, ses divergences de vue et celles de la noblesse flamande irriteront Philippe II, roi d’Espagne et des Pays-Bas. Lamoral d’Egmont, fidèle à son souverain, mais partisan des libertés nationales, sera décapité, avec le comte de Hornes, à Bruxelles en 1568. Son exécution par le duc d’Albe soulèvera l’indignation de tous, protestants comme catholiques. Elle légitimera la révolte des Pays-Bas, dont les Etats-Généraux réunis à La Haye, le 26 juillet 1581, déclareront le roi d’Espagne déchu « de la seigneurie et principauté des Pays-Bas ». Pendant quatre-vingt ans, les Provinces-Unies (partie septentrionale des Pays-Bas) lutteront contre l’Espagne. Leur indépendance sera définitivement reconnue par le traité de Westphalie qui met fin à la guerre de Trente Ans.
Sabine von Simmern, âgée de 21 ans, comtesse palatine du Rhin, duchesse de Bavière, fille de feu Jean, comte palatin et de Spanheim et de feue Béatrice de Baden, fille adoptive de Frédéric III, Electeur palatin et duc de Bavière, épouse de Lamoral d’Egmont et belle-sœur de la mariée. A la mort de son époux, Lamoral d’Egmont, tous les biens sont confisqués et Sabine von Simmern est expulsée de son château, ainsi que ses onze enfants. Elle vivra désormais des maigres aumônes octroyées par le duc d’Albe pour son alimentation et son entretien.
Le duc et la duchesse d’Arschot :
Philippe II de Croy-Arschot, âgé de 53 ans, gouverneur du Hainaut, chevalier de la Toison d’or en 1515, veuf de Anne de Croy, princesse de Chimay, époux d’Anne de Lorraine, beau-frère du comte Nicolas de Vaudémont. Il mourra subitement le 2 avril 1549, sans connaître son dernier fils : Charles Philippe de Croy, marquis d’Havré et seigneur de Fontenoy, époux de Diane de Donmartin (l’arrière-grand-père de Diane de Donmartin était Ferdinand de Neufchâtel).
Anne de Lorraine, âgée de 27 ans, veuve du richissime René de Chalon, prince d’Orange, comte de Nassau et de Vianden, seigneur de Breda et Diest, général et familier de Charles Quint. Elle épouse le 8 juillet 1548, Philippe II de Croy-Arschot. De leur union, naîtra le 1er septembre 1549, Charles-Philippe de Croy. Il sera baptisé par l’évêque d’Arras, en présence de Charles Quint, du prince son fils et de la reine de France. Anne de Lorraine décède en 1568.
Le prince de Piémont : Emmanuel-Philibert de Savoie, dit « Tête de Fer », prince de Piémont, âgé de 21 ans, chevalier de la Toison d’or en 1546. Il épousera en 1559, Marguerite de Valois, fille de François 1er et de Claude de France, sœur d’Henri II.
Le comte et la comtesse de Mansfeld : Il s’agit peut-être de Jean-Georges de Mansfeld (1515-1579, fils de Ernest de Mansfeld et de Dorothée de Solms-Lich) et de Catherine de Mansfeld (1520-1580, fille d’Albert de Mansfeld et d’Anne de Hohnstein), mariés en 1541. Le frère de Jean-Georges de Mansfeld est Pierre-Ernest, mais il ne se mariera que vers 1560 avec Marie de Montmorency, veuve de Charles II, comte de Lalaing.
Le comte et la comtesse de Lalaing :
Charles II, comte de Lalaing, âgé de 43 ans, chevalier de la Toison d’or en 1531, époux de Marguerite de Croy-Chimay. (Après la mort de cette dernière, il épousera, en 1562, Marie de Montmorency-Nivelle, fille de Joseph de Montmorency-Nivelle et d’Anne d’Egmont).
Marguerite de Croy-Chimay, âgée de 41 ans, fille de Charles de Croy-Chimay et de Louise d’Albret, vicomtesse de Limoges. Elle décédera le 11 juillet 1549.
Jean de Ligne, âgé de 24 ans, comte d’Arenberg (créé comte en 1549 par Charles-Quint), fils de Louis de Ligne, baron de Barbanson et de Marie de Berghe. Philippe II, roi d’Espagne et des Pays-Bas lui confiera le gouvernement des provinces de la Frise et d’Overyssel au moment de la révolte des Pays-Bas contre l’Espagne. Il mourra en 1568 à la bataille de Heiligerlec, près de Vinschoten, après avoir tué de sa main Louis de Nassau, frère de Guillaume le Taciturne, qui commandait les insurgés.
Marguerite d’Arenberg , âgée de 22 ans, fille de Robert II d’Arenberg de la Marck et de Walpurge d’Egmont (le père de Robert II, Robert I fut le premier des ducs de Bouillon, de la maison d’Arenberg de la Marck). Le contrat de mariage, établi en 1547, entre Jean de Ligne et Marguerite d’Arenberg stipule que les enfants issus de leur union devront porter le nom et les armoiries d’Arenberg. Ils auront cinq enfants. Leur dernière enfant, Antoinette Guillemine épousera Salentin, comte d’Isembourg, fils du comte Henri d’Isembourg-Grenzau et de la comtesse Marguerite de Werthein.
Soutenu par la France qui s’empare à cette époque des Trois-Evêchés (Toul, Metz et Verdun), Nicolas triomphe, tandis que Chrétienne de Danemark part en exil, accompagnée de ses deux filles, Renée et Dorothée.
Nicolas emmène Charles III à Paris afin qu’il soit élevé à la cour du roi de France.
A partir de 1552, Nicolas de Vaudémont exerce seul la régence du duché de Lorraine jusqu’à l’avènement de Charles III et de son mariage avec Claude de France, seconde fille d’Henri II et de Catherine de Médicis , en 1559.
Le 24 février 1555, il épouse, à Fontainebleau, Jeanne de Savoie-Nemours.
Jeanne de Savoie-Nemours est une grande dame de la cour de Catherine de Medicis, dont elle est la cousine germaine par alliance.
Son frère : Jacques de Nemours, est le héros du roman de Madame de Lafayette : "La Princesse de Clèves". Sa soeur, la nouvelle comtesse de Chaligny, joue aussi un rôle dans ce roman.
Le 20 janvier 1559, l’ex-régent achète la seigneurie de Chaligny (terres, ancien château et dépendances) à Philippe, comte de Waldeck et à son épouse Bonne d’Isembourg, pour la somme de 22 000 Florins d’or et 100 Florins pour l’expédition des lettres d’acquêts. Cette seigneurie ne possède ni forteresse, ni demeure seigneuriale et semble bien petite à Nicolas de Vaudémont. Charles III, duc de Lorraine, accepte d’acquérir Pont Saint-Vincent pour le donner à son oncle.
Au début du 14ème siècle, Henri III de Vaudémont et sa femme Isabelle font édifier un "hôtel" sur la rive de la Moselle qui a certainement donné naissance ensuite au château-fort, érigé au confluent de la Moselle et du Madon, suite à la succession de Henri de Joinville-Vaudémont qui sépare Pont Saint-Vincent de Chaligny.
Le 21 novembre 1562, le traité de Blâmont unit la seigneurie de Chaligny, qui comprend les territoires de Chaligny, de Neuves-Maisons et de Chavigny, à Pont-Saint-Vincent, afin de former le Comté de Chaligny. Ce traité est ratifié par les deux soeurs de Charles III : Renée, femme du duc Guillaume de Bavière, et Dorothée, femme du duc de Brunswick. .
Le 5 janvier 1563, l’érection de la seigneurie de Chaligny en comté est mise à exécution par des lettres de Charles III, duc de Lorraine.
Quelques clauses du traité de Blâmont :
La seigneurie de Chaligny, Pont Saint-Vincent et Lorey deviennent le domaine héréditaire de Nicolas de Vaudémont, en fief lige et indivisible.
Le comte est le premier vassal du duc de Lorraine et tient le "premier siège et dignité" après le duc.
Il a tous les droits de haute justice, et ne dépend plus du baillage de Nancy. Cependant, les sentences du comte et des officiers peuvent être déférées au duc de Lorraine par voie de recours extraordinaire : "la supplication".
le comte de Chaligny ne peut lever d’impôts sur ses sujets que dans trois cas précis :
Par contre, le duc se réserve le droit d’imposer les sujets du comte de Chaligny en cas de nécessité.
Le comté de Chaligny n’a aucune ressource militaire.
Le 13 janvier 1563, Nicolas se fait attribuer, par le cardinal de Lorraine, évêque de Metz, la terre de Delme et l’important domaine de Nomeny et demande que ce dernier soit érigé en marquisat par l’empereur Maximilien II, le 9 juin 1657. Charles III octroie une pension annuelle de 12 000 Frs à Nicolas de Vaudémont.
Le 10 mai 1563, au château de Pont Sain-Vincent, a lieu la prise de possession solennelle du nouveau comté de Chaligny par Nicolas de Vaudémont.
Ce dernier a réuni autour de lui les maires, échevins et gens de justice de Pont Saint-Vincent, de Chaligny et de Lorrey, plusieurs membres du clergé (notamment Messire Dominique Pescheur, prebstre, chapelain audit Challigny) et les habitants les plus considérables du comté.
Munis des pouvoirs de Charles III de Lorraine, Gérard le Bouteiller, chevalier, seigneur du Vigneul, conseiller du duc de Lorraine et son sénéchal pour la Lorraine, et Christophe Didelot, conseiller secrétaire du duc et auditeur de ses comptes, dressent l’acte par lequel Nicolas prend les titres de comte de Vaudémont et Chaligny, baron de Mercoeur, de Chaussin et de la Perrière, seigneur de Koeur et de Nomeny.
Ils remettent symboliquement les clefs du château au comte, délient les habitants et officiers des serments prêtés au duc de Lorraine et leur demandent d’être fidèles et obéissants au nouveau comte.
Le 15 juin 1563, Nicolas vend le château de la Malgrange, près de Nancy, au duc Charles III.
La royauté française fascine Nicolas de Vaudémont-Mercoeur. Il accepte de devenir capitaine d’une des compagnies d’ordonnance du roi de France et cherche à se faire décerner des titres enviés par l’entourage royal.
Le roi transforme la baronnie de Mercoeur en principauté, puis en duché-pairie.
Le 5 juillet 1568, Jeanne de Savoie-Nemours décède au château de Nomeny.
Au cours de cette année-là, la terre et seigneurie de Barbonville et toutes les appartenances sont laissées à Nicolas de Vaudémont, par contrat d’engagement. Après son décès, sa veuve en a la jouissance jusqu’en 1588, date à laquelle son fils Eric lui rachète cette possession.
Le 11 mai 1569, le Comte de Chaligny épouse à Reims Catherine de Lorraine-Aumale, fille de Claude II de Lorraine-Aumale, duc de Guise, et de Louise de Brézé.
Catherine de Lorraine-Aumale
Catherine de Lorraine-Aumale est la petite-fille du premier duc de Guise, Claude 1er (fils cadet du duc de Lorraine, René II).
Les Guise, cousins du Roi par leurs alliances matrimoniales, fervents catholiques et forts de leur unité familiale, ont un rôle prépondérant auprès d’Henri II, roi de France, puis de ses fils. Le petit-fils de Claude 1er, Henri de Guise, envisage même d’accéder au trône de France, à l’extinction de la branche des Valois.
Claude 1er de Guise (1496-1550), fils cadet du duc de Lorraine, René II, est naturalisé français en 1506. Son mariage, en 1513, avec Antoinette de Bourbon lui permet d’intégrer une des familles les plus prestigieuses de France. Ils ont 6 enfants.
- L’aînée, Marie de Lorraine, dite Marie de Guise (1515-1560) devient Reine d’Ecosse par son mariage en 1538 avec Jacques V d’Ecosse.
- Marie Stuart (1542-1587)épouse
en premières noces, le 24 avril 1558 à Paris, François II
en secondes noces, le 29 juillet 1565 à Edimbourg (Ecosse) Henri Stuart Darnley.- François Ier, duc d’ Aumale, puis deuxième duc de Guise (1519-1563), excelle dans l’art de la guerre, ce qui lui vaut d’être considéré comme le meilleur stratège de son époque.
- Charles de Guise (1524-1574) archevêque de Reims en 1538, cardinal de Guise en 1547 et cardinal de Lorraine en 1550 à la mort de son oncle Jean.
- Claude II de Lorraine-Aumale (1526-1573), Grand Veneur du Roi Henri II, gouverneur de Bourgogne, il soutient activement son neveu Henri de Guise, ennemi acharné des Huguenots. Il épouse Louise de Brézé, fille de Diane de Poitiers, maîtresse du roi Henri II. Il est tué au siège de La Rochelle.
- Catherine de Lorraine-Aumale, épouse de Nicolas de Vaudémont, duc de Mercoeur, comte de Chaligny
- Charles de Lorraine épouse le 10 novembre 1576 au château de Joinville Marie de Lorraine-Elboeuf
- Diane de Lorraine épouse, le 13 novembre 1576, François de Luxembourg
- Claude de Lorraine, chevalier d’Aumale
- Louis de Lorraine, cardinal de Guise
- René de Lorraine, duc d’Elboeuf, épouse, le 3 février 1554, Louise de Rieux
En 1527, François Ier récompense les exploits militaires de Claude 1er de Guise en érigeant la terre de Guise en duché-pairie.