D’après les historiens, les derniers mots de Napoléon furent pour ses "enfants", les soldats français et étrangers qui l’avaient suivi tout au long de ses campagnes, avec ces derniers mots : "Qui recule ?" et "A la tête... de l’armée". Après sa mort, si une faible partie des vétérans recevaient une petite rente, la plupart des survivants vivait dans l’oubli et la misère.
Le 12 août 1857, Napoléon III, petit-fils de Joséphine de Beauharnais et neveu de Napoléon 1er, crée la "Médaille de Sainte-Hélène" destinée à "honorer par une distinction spéciale les militaires qui ont combattu sous les drapeaux de la France dans les Grandes Guerres de 1792 à 1815".
Les maires établissent la liste de tous les anciens soldats (nom, prénom, âge, profession, campagnes ou numéro de régiment, date d’incorporation). Les renseignements recueillis sont ensuite analysés par les services du Ministère de la Guerre.
De 390 000 à 500 000 médailles sont distribuées en 1857 aux survivants des guerres de la Révolution et de l’Empire.
Le dimanche 15 novembre 1857 fut choisi pour distribuer la médaille de Sainte-Hélène dans toute la France pour deux raisons : c’était le jour de la fête de l’Impératrice Eugénie et l’anniversaire de la bataille d’Arcole.
Le nombre exact de médaillés est très difficile à établir, car les archives de la médaille furent brûlées pendant l’incendie qui ravagea l’Hôtel de Salm les 24 et 25 mai 1871. Toutefois, grâce aux archives des départements, il est possible de retrouver tous les bénéficiaires de cette médaille. C’est un travail auquel se livrent des bénévoles depuis plusieurs années et qui est loin d’être achevé.