Glossaire
Les oculi de l’église de Chaligny

Nouvelle photo de groupe : les conscrits de la classe 1948

Quand les sidérurgistes de Neuves-Maisons disent...

driou ou daraque (n. m.) : le marteau du mécanicien

être sur la plaque : se trouver sur la surface où passaient les barres de métal en cours de laminage, autrement dit sur l’installation.

treuille (n. f.) : problème, ennui, casse. Exemple : "Il y a la treuille à tel endroit... = il y a un problème, un ennui ou quelque chose de cassé..."

Vocabulaire de la métallurgie

acier (n. m.) : alliage de fer et de carbone (de 0,05 à 2 % environ) auquel on donne par traitement mécanique ou thermique des propriétés variées : malléabilité, résistance, forme, etc. L’augmentation de la teneur en carbone améliore la résistance mécanique et la dureté de l’alliage. On différencie l’acier doux, mi-doux, mi-dur, dur ou extra-dur. Au-dessus de 2 % de carbone, c’est de la fonte (microstructure fragilisée).

Les propriétés de l’acier peuvent être modifiées :

-  en ajoutant d’autres éléments (soufre, tungstène, cobalt, manganèse, nickel, chrome, etc.). Par exemple, les aciers non alliés usinés sur des tours automatiques doivent être malléables. Il est donc nécessaire de leur ajouter un ou plusieurs des éléments suivants : soufre (0,08 % ou plus), plomb (0,1 % ou plus), sélénium (plus de 0,05 %), tellure (plus de 0,01 %), et/ou bismuth (plus de 0,05 %)

-  par des traitements thermiques qui pénètrent la "peau du métal" ou à coeur (trempe, cémentation, galvanisation à chaud, nitruration, carbonitruration, recuit, etc.)

-  par des traitements de surface en raison de leur mauvaise résistance à la corrosion (brunissage, zingage, chromage, nickelage, etc.)

Le coût d’élaboration des aciers reste relativement modéré, car le minerai de fer occupe environ 5 % de l’écorce terrestre. En outre, leurs propriétés mécaniques fondamentales : résistance aux efforts, aux chocs et leur dureté, surpassent tous les autres alliages métalliques. Ils sont donc présents quasiment dans tous les domaines d’application (automobile, bâtiment, rails, visserie, câbles, roulements, outillage de frappe et de coupe, etc.)

aciérie (n. f.) :

-  procédé Martin : l’acier est obtenu en fondant dans un four à sole de la fonte ordinaire et du fer oxydé (généralement des ferrailles). Des aciers spéciaux peuvent être également obtenus de la même façon, mais en allongeant le temps (six à douze heures).

-  procédé Thomas : à sa sortie du haut-fourneau, la fonte est soit refroidie : ce sont les "gueuses", soit transportée, liquide, à l’aciérie Thomas. Elle est alors versée dans des mélangeurs afin d’obtenir une qualité constante, puis dans le convertisseur Thomas ou l’acier sera élaboré, en vingt minutes, par soufflage sous pression. Le procédé est rapide, mais donne des produits grossiers : "il suffit de souffler quelqes secondes de plus ou de moins pour obtenir des différences importantes dans la composition de l’acier" (Aciéries de Longwy, Livres du Cinquantenaire, 1880-1930).

billette (n. f.) : lingot d’acier de section carrée, matériau de base pour des pièces forgées

bloom : futur produit long

coke métallurgique :

-  avant la première guerre mondiale, la métallurgie lorraine s’approvisionne dans le Nord de la France et dans la Ruhr

-  après la paix de 1919, les sidérurgistes lorrains prennent d’importantes participations dans toutes les nouvelles sociétés houillères du Nord de la France, de la Belgique, de Hollande et même d’Aix-la-Chapelle.

-  à partir de 1930, les sidérurgistes lorrains fabriquent le coke sur place ou importent le coke des mines dont ils ont le contrôle ou la propriété.

creuset (n. m.) : partie inférieure d’un haut-fourneau où se trouve le métal en fusion

fonte (n. f.) : alliage de fer et de carbone obtenu dans les hauts-fourneaux par le traitement du minerai de fer au moyen de coke métallurgique

four à chaux (n. m., anciennement chaufour (1248)) : le calcaire ou castine, à température élevée, se décompose en gaz carbonique et en chaux, dans les fours à chaux. La chaux est utilisée ensuite dans les hauts-fourneaux pour éliminer les impuretés du minerai de fer (laitier).

haut-fourneau (n. m.) :
-  grand four à cuve où le minerai de fer est fondu et dans lequel le combustible est au contact du minerai
-  usine qui possède au moins un haut-fourneau

Le haut-fourneau ne doit jamais s’arrêter sous peine de voir le loup refroidir et colmater le creuset. Dans ce cas, il ne reste qu’une solution : démolir le haut-fourneau.

gueulard (n. m.) : ouverture supérieure d’un haut-fourneau, par où se fait le chargement

gueuse (n. f.) (1543) :
-  masse de fonte sortie et refroidie telle quelle des hauts-fourneaux
-  lingot de fonte
-  moule de sable dans lequel le métal en fusion est versé.

laitier (n. m.) : constitué de chaux, il est utilisé dans les hauts-fourneaux comme fondant et épurateur pour le minerai de fer lorrain (minette)

laminoir (n. m.) : machine composée de deux cylindres d’acier tournant en sens inverse et entre lesquels on fait passer le métal à laminer. Les lingots d’acier Thomas ou Martin sont laminés, transformés en "blooms", poutrelles, rails, tôles ou fils.

loup (n. m.) : masse de fonte liquide à 2000° qui emplit le creuset et qui ne peut pas s’évacuer par les trous de coulée. Au moment de la réfection complète d’un haut-fourneau (environ tous les 10 ans), le blindage , puis le briquetage du haut-fourneau sont percés par en dessous pour atteindre la masse de métal en fusion (le loup) qui est alors récupérée dans une cuve.

métallurgie (n. f.) : ensemble des industries et des techniques pour la fabrication des métaux.

minette (n. f.) : minerai de fer sédimentaire lorrain, formé d’oolithes ferrugineuses dans un ciment calcaire et parfois siliceux. Elle est assez pauvre en fer : 28 % à 34 % et phosphoreuse.

oolithe ferrugineuse : le minerai de fer lorrain a l’apparence d’une pierre rougeâtre, brune ou grise d’une infinité de petits grains agglutinés semblables à des oeufs de poissons. Les oolithes sont constitués d’un noyau siliceux entouré de couches concentriques d’oxyde de fer hydraté (hématite brune). Ils sont soudés les uns aux autres par une gangue qui représente, en Lorraine, parfois près des deux tiers du minerai brut. La production d’une tonne de fonte nécessite trois tonnes de minerai.

récupérateur Cowper : énorme masse cylindrique qui entoure le haut-fourneau, et qui récupère les gaz. Ces gaz servent à échauffer le haut-fourneau, et à produire de la force motrice ou électrique.

scorie (n. f.) : résidu solide provenant de la fusion de minerais métalliques, de l’affinage des métaux, etc. Les scories de déphosphoration donnent de l’engrais.

sidérurgie (n. f.) : métallurgie du fer, de la fonte, de l’acier et des alliages ferreux.

tuyère (n. f.) : conduit conique qui amène le vent d’un soufflet dans un haut-fourneau

Liens externes

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Description d’un haut-fourneau

Musée du haut-fourneau




Mis en ligne le jeudi 6 novembre 2008 par Axsane
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