Dont 6 enfants : 2 du premier mariage, 3 du second mariage et 1 enfant illégitime :
Le 22 avril 1398, Thiébaut VIII épouse Agnès de Montfaucon qui lui apporte en dot les seigneuries de Marnay, du Fay, Lavoncourt, Poissons et Meleval en Brie, ainsi que 4 000 Frs d’or.
En 1400, la mort de Thiébaut VI fait de Thiébaut VIII, 14 ans, le chef de la puissante famille des Neufchâtel. Son tuteur est son autre grand-père : Pierre d’Avilley.
Les héritages divers que Thiébaut VIII reçoit, les seigneuries données en remboursement de prêts qu’il a accordés, en font un des plus importants seigneurs de son temps.
Thiébaut VIII continue la politique bourguignonne de son père, ce qui parait normal quand on sait que son oncle paternel, Jean de Neufchâtel, seigneur de Montagu, son oncle maternel par alliance, Ferry de Vaudémont, et son suzerain pour Chaligny, le duc Charles II de Lorraine sont de chauds partisans des Bourguignons.
En 1407, il achète à son oncle, Humbert, évêque de Bâle, ses droits à réachat de la seigneurie d’Héricourt. Cette seigneurie lui appartiendra définitivement en 1419. En novembre 1425, la ville sera assiégée par les Bâlois et, avec l’aide du comte Jean de Thierstein et du sire de Montjoie, pillée et incendiée.
Avant août 1410 : il est armé chevalier
24 octobre 1411 : il est nommé lieutenant-général pour les deux Bourgognes et le comté du Charolais.
Dans un acte du 2 août 1413, après la mort de sa mère, il devient seigneur de Châtel-sur-Moselle.
Il est également seigneur de Chaligny de 1413 à 1447, puis conjointement avec son fils de 1447 à 1459.
En 1414, il fait un procès à son beau-frère, Jean de Châlons, prince d’Orange, au sujet du partage des biens de leurs épouses respectives. Au terme de ce conflit, Thiébaut VIII, obtient la seigneurie d’Orbe et les propriétés voisines.
En 1418 : il est décoré de l’Ordre du Dragon renversé par l’Empereur Sigismond.
21 novembre 1418 : il est nommé Grand Maître de la Maison du Roi et membre du Grand Conseil, charges qu’il gardera jusqu’à la mort de Charles VI, le 21 octobre 1422.
11 juillet 1419 : il est co-signataire avec le duc au traité de Ponceau.
21 mai 1420 : il est présent au traité de Troyes.
8 juin 1420 : il est invité au mariage de Catherine de France avec le roi Henri V d’Angleterre. Ce dernier lui donne la seigneurie de Fère-en-Tardenois.
A partir de 1420, il est le conseiller de Catherine de Bourgogne pour la Haute-Alsace.
En 1423, il escorte le duc Charles II de Lorraine dans la visite que celui-ci fait à Jean sans Peur à Dijon.
En 1424 : il se porte au secours de Bernard, margrave de Bade, dépouillé de ses biens alsaciens par l’empereur Sigismond.
A la mort de son oncle Humbert, évêque de Bâle, son successeur, Jean de Fleckenstein, aidé par Jean de Thierstein, famille rivale des Neufchâtel, engage les hostilités avec Thiébaut VIII. Ce dernier est fait prisonnier. Soixante-sept Chalinéens sont, conformément au droit féodal, imposés en fonction de leurs fortunes respectives pour payer la rançon.
Finalement, la paix est signée le 7 mai 1426 à Neufchâtel, paix qui sera rompue en 1428.
Pendant la guerre de succession entre René d’Anjou et Antoine de Vaudémont, Thiébaut VIII reste neutre, ce qui n’empêche pas les exactions de Robert de Baudricourt, capitaine de Vaucouleurs et de Robert de Sarrebrück qui ne vit que de brigandage, débauche et chasse.
Entre 1431 et 1435, les bandes de Vaucouleurs et de Commercy ne cessent de piller Chaligny, en bêtes, hommes, meubles, tandis que le sire de Neufchâtel mène une rude guerre contre Robert de Sarrebrück du côté de Langres.
Thiébaut VIII réclame réparations pour les dommages qu’il a subis au Parlement de Paris.
Le 30 novembre 1433, il est élu Chevalier de la Toison d’Or, brevet N° 67, en même temps que son beau-frère, Antoine de Vergy, au 3ème Chapitre à Dijon.
En 1435, la paix d’Arras met fin aux querelles entre Bourguignons et Français, mais la paix ne revient pas en Lorraine, car le gouvernement des ducs de Lorraine engage un certain nombre de chefs de bandes connus sous le nom « d’écorcheurs », et dirigés par la Hure. Parmi eux figurent Guillaume et Paul d’Estrosse ou d’Estrac.
En 1438 et 1439, ils tiennent garnison à Ormes, près d’Haroué et ne sont qu’à une journée de marche de Chaligny. Ils attaquent le château qui tombe entre leurs mains.
Fief du duc de Lorraine, le château est rendu aux Neufchâtel, mais la querelle entre eux et d’Estrac est considérée comme privée et n’entraîne aucune indemnité de la part du gouvernement de Lorraine.
Le 8 novembre 1440, Thiébaut VIII épouse à Port-sur-Saône, en secondes noces, Guillemette de Vienne. Cette dernière lui apporte les seigneuries de Port-sur-Saône, Bussières, Chariez, Oyères, ainsi qu’une fortune considérable.
Début novembre 1442, il participe aux négociations pour la succession du Luxembourg entre l’empereur Frédéric et le duc Philippe.
Le 28 juillet 1447, il prépare sa succession et fait donation à :
Thiébaut IX de ses seigneuries lorraines et de la plupart de celles de Franche-Comté,
à Jean II, la baronnie de Reynel et une rente de 300 livres sur la Saulnerie de Salins. Ce dernier a hérité aussi de son grand-oncle Jean, seigneur de Montagu.
Le 31 octobre 1447, Thiébaut VIII partage les biens de sa première épouse, morte le 23 août 1439, entre ses deux fils : Thiébaut IX de Neufchâtel et Jean II de Montagu qui ne s’entendent guère.
En octobre 1454, au château de Pesmes, il assiste au mariage de sa fille Bonne avec Antoine de Vergy, neveu de sa seconde épouse, et le 9 mai 1458, au mariage de son neveu Philippe de Neufchâtel avec Catherine de Bade-Hochberg.
Se sentant vieillir, Thiébaut VIII décharge le prieuré de Vaucluse du droit de chasse et fait une donation aux religieux de Belchamp, à charge pour eux de célébrer des messes pour lui et sa famille.
Le 15 février 1459, il donne à sa femme, Guillemette de Vienne, et à son fils Antoine les seigneuries de Pesmes, Valay et Clémont.
La fondation de l’Ordre de la Toison d’Or est créée à Bruges le 10 janvier 1430 au cours du mariage de Philippe III le Bon, duc de Bourgogne (° 1396, + 1467) avec Isabelle du Portugal.
La Toison d’or est choisie comme symbole de la croisade (référence : Jason et les Argonautes). Sa devise : « Pretium laborum non vile » est traduisible en « Noble prix des travaux ».
L’Armorial équestre de la Toison d’or contient 79 portraits équestres en position de joute (l’Empereur, le roi de France, ses douze pairs, des souverains d’Europe, les premiers chevaliers promus), ainsi qu’un armorial européen de 942 écus. Il est exécuté en grande partie entre 1433 et 1435.
Maximilien 1er
d’Autriche
Marie de BourgogneEn 1477, par le mariage de la fille unique de Charles le Téméraire, Marie de Bourgogne avec l’archiduc Maximilien 1er de Habsbourg, l’Ordre devient propriété de la maison d’Autriche.
En 1556, l’abdication de Charles Quint divise la maison en deux branches : celle d’Autriche et celle d’Espagne. L’Espagne hérite de l’Ordre.
Mais en 1700, à la mort de Charles II, dernier descendant des Habsbourg d’Espagne, l’Ordre de la Toison d’Or est scindé en deux branches : les Bourbon, nouveaux rois d’Espagne et les Habsbourg d’Autriche en 1712.
Actuellement, chaque branche de l’Ordre de la Toison d’Or est administrée par un Conseil de l’Ordre sous la présidence d’un Grand Maître assisté de 4 Grands Officiers.
En Espagne : ordre royal à caractère civil, dont le Grand Maître est le roi Juan Carlos depuis 1979,
En Autriche : ordre religieux et aristocratique originel, dont le Grand Maître est Otto de Habsbourg.