Dès le début du 16ème siècle, l’instruction est dispensée aux garçons de Chaligny par un "Régent d’échole", dont les droits et devoirs sont fixés par contrat avec la commune.
Un certain nombre d’enfants pauvres sont admis d’après une liste nominative établie par la municipalité et à raison d’un enfant par famille (la commune n’était pas suffisamment riche pour pouvoir assumer l’instruction de tous les garçons pauvres).
Toutefois, il faut attendre 1763 pour qu’une école de filles soit créée.
L’abbé Césaire-François Duchesne (décédé le 20 novembre 1762) lègue par testament, une maison (qu’il a acquise avec ses propres deniers) et un capital en espèces et obligations pour que soit fondée une école de filles et une "charité" (maison de soins).
L’instruction des filles et les soins sont dispensés par deux religieuses.
Les filles pauvres, à raison d’une par famille, sont admises gratuitement à cette école.
Au numéro 5 de la place de la République (anciennement place de la Fontaine), se trouvait l’ancienne école des filles et la "charité".
Fronton de la porte du N° 5 de la place de la République
A la fin du 19ème siècle, en raison de la laïcisation, les Soeurs quittent Chaligny.
L’école des filles devient l’école communale et les capitaux de la "charité" constitue le premier fonds du Bureau de bienfaisance.
Dans mes recherches généalogiques, les actes signés d’une croix sont rarissimes, même au 18ème siècle.. Certaines signatures sont très élaborées, d’autres assez grossières. Il est toutefois possible d’en déduire que la plupart des enfants de Chaligny, filles et garçons, recevaient une instruction suffisante ou minimale.