Chaligny apparait pour la première fois dans un texte du 10ème siècle ("Translatio Sancti Firmini") qui relate le transfert des reliques de St Firmin, évêque de Verdun, jusqu’à Flavigny, au cours duquel a été prévu un arrêt pour la nuit au "vicus" de Chélinéium. Cet événement pourrait avoir eu lieu en 964.
Au 11ème siècle, Chaligny fait partie de la principauté temporelle de l’évêque de Metz, sans qu’il soit possible de préciser depuis quel moment. Dès cette époque, et sans doute avant, l’église de Chaligny est l’église mère de la région.
Thierry II de Luxembourg, évêque de Metz de 1006 à 1046, dispose d’une partie de ses biens de Chaligny pour contribuer à la fondation d’un prieuré que l’abbaye messine de Saint Vincent établit aux limites de la seigneurie de Chaligny, appelée Caliniacum à cette époque. Parmi les droits concédés figurent des droits sur le pont, le port et la pêche.
Rédigé par Ricquin de Commercy, évêque de Toul de 1107 à 1124, cet acte énumère les biens offerts au prieuré de Saint Vincent.
La fondation de ce prieuré est faite à l’initiative d’Adon et de sa femme Godvide qui le dotent de nombreuses pièces de terre à blé, de vignes ou de prés.
(Au 14ème siècle, Saint Vincent deviendra Neuves-Maisons et Conflans deviendra Pont-Saint-Vincent.)
Etienne de Bar, cardinal et évêque de Metz de 1120 à 1162 fait don de la terre de Ferrière, appartenant à la seigneurie de Chaligny, pour y établir une abbaye cistersienne. Cette abbaye s’installera finalement à Clairlieu. Au 12ème siècle, la terre de Chaligny (Neuves-Maisons inclus) et celle de Chavigny dépendent du même seigneur.