Le 3 juillet 1477, René II, duc de Lorraine et suzerain d’Henri de Neufchâtel, reprend la seigneurie de Chaligny et la donne à son cousin et maréchal Oswald de Thierstein, seigneur de Pfeffingen.
Henri de Neufchatel a pour marraine la comtesse Henriette de Montbéliard, sa tante. Elle lui lèguera, par testament, toute sa vaisselle d’argent et trois cent mille florins.
Quand Etienne de Montbéliard meurt le 2 novembre 1397, son fils unique, Henri, est mort à la bataille de Nicopolis. Par son testament, rédigé le 31 octobre 1397, il lègue tout son riche patrimoine à ses quatre petites-filles en bas-âge, nées du premier mariage de son fils Henri avec Marie de Châtillon :
Henriette est fiancée, par ses tuteurs, le lendemain des funérailles de son aïeul, à Eberhard dit le Jeune, fils aîné d’Eberhard III, comte souverain de Wurtemberg et d’Antoinette Visconti, de Milan. Le contrat de mariage est signé le 13 novembre 1397. La légende veut, qu’en Franche-Comté, la mère Noël soit appelée "Tante Arié" ou "Tante Ariette" en souvenir de la comtesse Henriette de Montfaucon-Montbéliard, si généreuse et si regrettée.
Marguerite est mariée à Humbert de Viller-Sexel, fils du comte de la Roche, maison de Faucogney, tuteur de Marguerite et ami de son aïeul. Elle meurt en 1410, âgée de 20 ans à peine. Sans descendance, ses trois soeurs héritent des biens qu’elle a elle-même hérités de son aïeul.
Agnès épouse le comte Thiébaut VIII de Neufchâtel
Jeanne, fiancée en novembre 1397, puis mariée à Louis de Châlons-Arlay, fils de Jean III de Châlons-Arlay et de Marie de Baux, princesse d’Orange. Jeanne et Louis sont petits-cousins.
En 1447, Henri a 7 ans et son père Thiébaut IX, lui donne Blâmont, dont le suzerain est le comte de Bourgogne. La donation est enregistrée à Gray, chef-lieu du baillage d’Amont, dont cette terre fait partie.
En 1462, Thiébaut IX émancipe Henri devant le bailly de Gray, le marie avec Jeanne de Châlons et lui donne Héricourt en dot.
Il possède également les seigneuries de Neufchatel et d’Héricourt. Il a longtemps résidé à Châtel-sur-Moselle.
Le compte de 1470, concernant la seigneurie de Chaligny, mentionne un seul moulin, dit de Neuves-Maisons sur la rive droite de la Moselle, entre Neuves-Maisons et Chavigny. Ce moulin est en partie détruit. Quant à celui des Gemnées, il est abandonné depuis longtemps.
Charles le Téméraire et le duc Nicolas, successeur de Jean de Calabre-Lorraine cherchent un accord pour terminer la guerre. Après trois ans de pourparlers, le traité est signé le 4 décembre 1472.
Henri de Neufchâtel, successeur du Maréchal de Bourgogne, renonce à Epinal, rend hommage au duc de Bar pour Châtel-sur-Moselle et Bainville-aux-Miroirs et au duc de Lorraine pour Chaligny qui vient de lui être rendu.
Après le traité de Nancy, le 15 octobre 1473, entre Charles le Téméraire et René II, l’influence bourguignonne semble prépondérante.
En mai 1475, René II, appuyé par Louis XI, revient dans ses états à Vezelise, puis à Pont-St-Vincent. Les Chalinéens en profitent pour lui demander de les traiter comme ses vrais sujets.
Quelques semaines plus tard, les Bourguignons conquièrent Nancy, et certains Chalinéens les rejoignent.
Au printemps 1476, le duc René II séjourne à Chaligny. Il libère Nancy et fait prisonnier son cousin Henri de Neufchâtel qu’il traite durement. Une clause de la capitulation de Nancy stipule que les Chalinéens réfugiés à Nancy ou ailleurs pourront se retirer sains et saufs.
Charles le Téméraire assiège Nancy, mais son armée est écrasée le 5 janvier 1477 par le duc René II, aidé entre autres par Oswald de Thierstein.
Le duc de Bourgogne est tué et son corps est retrouvé deux jours plus tard, dans la neige, dévoré par les loups.
Par acte officiel du 3 juillet 1477, René II confisque les biens d’Henri de Neufchâtel, et donne à son cousin et maréchal, Messire Oswald de Thierstein, seigneur de Pfeiffingen, « la ville de Chaligny, terre et châtellenie d’icelle, avec toutes ses appartenances que souloit tenir nostre cousin de Neufchâtel ».
Le 10 août 1479, à Lunéville une convention fixe la rançon d’Henri de Neufchâtel à 16 000 florins, dont 4 000 représentent la seigneurie de Chaligny.
Délaissé par la maison de Bourgogne, Henri de Neufchâtel se tourne vers Louis XI [(1423-1483), époux de Charlotte de Savoie], devient son vassal, tandis que le roi met la main sur la place forte de Châtel-sur-Moselle.
Henri de Neufchâtel, fidèle au royaume de France, sert encore sous les règnes de Charles VIII et Louis XII.
Charles VIII (1470-1498) est le fils de Louis XI et de Charlotte de Savoie.
Septième et dernier roi de la branche directe des Valois, de la dynastie capétienne, il se marie en 1495 avec Anne de Bretagne.
De cette union naissent six enfants, mais ils meurent en bas âge.
Louis XII (1462-1515) est orphelin de père à 3 ans. Elevé très sévèrement par Louis XI, ce dernier le contraint à épouser, en 1476, sa fille contrefaite, Jeanne de France, duchesse du Berry (1464-1505).
Devenu roi en 1498, après la mort de Charles VIII, il fait annuler son mariage par le pape Alexandre VI. Jeanne de France, canonisée en 1950 par le pape Pie XII, se retire à Bourges et fonde en 1501 l’ordre religieux de l’Annonciade.
En 1499, il épouse Anne de Bretagne, veuve de Charles VIII dont il aura deux filles :
Henri de Neufchâtel tente en 1499 de racheter Chaligny, mais René II déjoue ses tentatives. Jusqu’au début du 16ème siècle, Chaligny, l’abbaye de Clairlieu et les villages voisins se remettent difficilement des saccages subis de 1467 à 1477, après avoir subi ceux de 1430 à 1440.
Henri de Neufchâtel meurt en 1504.
Ordre de l’Annonciade, créé par Jeanne de France